mardi 24 février 2015

Sophrologie et Deuil Périnatal

 Lors d'un deuil, les émotions très difficiles à vivre se succèdent.
Il peut-être tentant de les mettre à distance pour mieux "tenir", on peut parfois se sentir désarmé pour faire face à ce déferlement de tristesse, de colère, d'anéantissement.
La peur d'être dépassé, de sombrer dans la dépression, l'impression que cela ne finira jamais, qu'on se s'en sortira pas, peuvent ajouter à l'angoisse déjà vécue au jour le jour.
Des thérapies peuvent alors aider à accepter la violence de ce qui est vécu chaque jour, sans se décourager, en sachant que, pour douloureux qu'il soit, chaque pas rapproche d'un apaisement réel.
Tout l'enjeu est de prendre le temps de vivre la douleur, de, consciemment, refuser la fuite ou l'anesthésie, pour être capable de vivre les beaux moments qui viendront un jour, plus tard... Mieux les vivre, les savourer, sans avoir rien oublié des épreuves traversées et de l'être aimé.
Un psychologue spécialisé en deuil périnatal saura rassurer le parent endeuillé sur la "normalité" de ce qu'il ressent.
Cependant, d'autres thérapies peuvent aussi être d'une grande aide, en fonction de la personnalité et des affinités de chacun, et venir compléter les apports d'une psychologue.

mardi 10 février 2015

Comment les professionels peuvent ils aider une mère à accoucher de son bébé mort-né?


Elle a tout de suite fait écho en moi car, comme cette mère, comme beaucoup d'entre vous, je sais combien l'attitude du médecin lors de la mort de notre bébé peut porter ou, au contraire, enfoncer encore davantage.
Je sais combien je suis à jamais reconnaissante aux personnels soignants de l'hôpital d'avoir su, tout en restant professionnels, montrer qu'ils étaient aussi humains, touchés par la mort de ma fille. Cela m'a permis de me sentir moins seule, de continuer à me sentir membre d'une humanité qui pleurait mon bébé avec moi, de sentir que ce bébé était important pour les autres aussi.
On parle souvent de la distance qu'il est nécessaire de mettre entre un patient et celui dont le métier est de le soigner. C'est bien compréhensible, car un médecin, une sage-femme qui se laisseraient engloutir par tous les drames qu'ils croisent ne pourraient sans doute bientôt plus pratiquer, verraient toute leur vie, personnelle et professionnelle, envahie par d'autres vies que la leur.
Mais garder une certaine distance ne veut pas dire se blinder, faire preuve de cynisme, manquer d'humanité.
Il y a là un équilibre délicat à trouver, une juste place pour le professionnel.